Les pratiques artistiques amateurs méritent un cadre réglementaire adapté

Madame Christine Albanel, Ministre de la culture et de la communication estime « que la voie législative initialement privilégiée pour sécuriser les pratiques amateurs (pose) d’importantes difficultés et (n’est) plus adaptée à l’objectif poursuivi » [source : communiqué du ministère du 9 septembre 2008]

Nous ne pouvons accepter que, suite à des déclarations non fondées et inexactes pendant l’été, et à une campagne d’opinion démagogique, le difficile consensus sur un projet de texte législatif non finalisé soit purement et simplement remis en cause par le Ministère de la Culture.

Depuis 1994, nos organisations ont fait dans le secteur des musiques actuelles, un véritable travail d’ouverture et de compréhension des uns et des autres qui se retrouve dans le texte. Un texte qui en aucune façon ne vise à limiter, voire interdire les pratiques musicales populaires en amateur. Bien au contraire, il vise à les protéger par la loi tout en régulant la liaison amateur/professionnel de façon fine et adaptée aux réalités.

En effet, il est indispensable de réaffirmer le rôle prépondérant des pratiques artistiques en amateur, pour l’épanouissement de l’individu, dans un cadre désintéressé, tout en garantissant le salariat et les droits sociaux des artistes musiciens professionnels.

C’est pourquoi, nos organisations professionnelles réaffirment leur volonté de poursuivre des négociations qui associent l’ensemble des parties intéressées (fédérations d’amateurs des différentes disciplines, syndicats d’artistes et d’employeurs, élus) et dont l’objectif premier est de définir un cadre législatif et réglementaire, adapté et clair, pour tout le monde.

Signataires : SMA, SNAM/CGT, SNACOPVA-CGC, FEDUROK, FSJ, PRODISS