Sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires : quelles sont les différences ?

publié le 3 février 2025, modifié le 3 février 2025
  Sauvegarde Redressement Liquidation
Cessation des paiements Non Oui
Caractère obligatoire Non Oui
Initiative de la procédure Uniquement le dirigeant Une des personnes suivantes :

·         Dirigeant

·         Créancier (Urssaf par exemple)

·         Ministère public (sur requête)

Situation de l’entreprise Difficultés juridiques, économiques ou financières « insurmontables » Dans les 45 jours de la cessation des paiements
Organes de la procédure nommés par le tribunal Mandataire judiciaire : il représente les créanciers

Administrateur judiciaire : il surveille ou assiste l’entreprise dans sa gestion.

Juge-commissaire : il veille à la protection des intérêts en présence et au déroulement rapide de la procédure.

Liquidateur : il est chargé de vérifier les créances, de vendre les actifs et de procéder aux licenciements.

Juge-commissaire : il veille à la protection des intérêts en présence et au déroulement rapide de la procédure.

Durée de la période d’observation 12 mois maximum 18 mois maximum Pas de période d’observation
Coût – Honoraires du mandataire judiciaire et le cas échéant de l’administrateur judiciaire à la charge de l’entreprise. Ils dépendent du chiffre d’affaires de l’entreprise et du nombre de salariés.

– Frais de greffe

Honoraires du liquidateur pris en charge par la Caisse des dépôts et consignations.
Conséquences du jugement d’ouverture – Arrêt des paiements

– Interdiction des poursuites individuelles : les créanciers qui n’ont pas poursuivi l’entreprise pour obtenir le règlement de leurs créances avant le jugement d’ouverture ne peuvent plus le faire après.

– Arrêt du cours des intérêts (légaux, conventionnels et de retard) et majorations, sauf pour les prêts supérieurs ou égaux à 1 an.

– Arrêt immédiat de l’activité (maintien parfois autorisé pour le tribunal pour 6 mois maximum)

– Dirigeant perd son pouvoir de direction au profit du liquidateur.

– Fin des contrats de travail

Interdiction des poursuites contre l’entreprise pour des sommes dues et non remboursées

– Arrêt du cours des intérêts (légaux, conventionnels et de retard) et majorations, sauf pour les prêts supérieurs ou égaux à 1 an.

Objectifs – Faciliter la réorganisation de l’entreprise

– Permettre la poursuite de l’activité économique

– Maintenir l’emploi

– Apurement du passif

– Permettre la poursuite de l’activité économique

– Maintenir l’emploi

– Apurement du passif.

– Fermer l’entreprise

– Rembourser les créanciers

Fin de la période d’observation La période d’observation se termine de l’une des façons suivantes :

Clôture de la sauvegarde car amélioration de la situation de l’entreprise au cours de la période d’observation (rare en pratique)

Adoption d’un plan de sauvegarde pour 10 ans maximum qui met fin à la période d’observation.

Redressement ou liquidation judiciaire si pas de possibilité pour l’entreprise d’être sauvegardée

La période d’observation se termine de l’une des façons suivantes :

Clôture du redressement judiciaire si l’entreprise a remboursé tous ses créanciers (très rare en pratique)

Adoption d’un plan de continuation pour 10 ans maximum. Le plan peut prévoir la cession d’une ou de plusieurs activités.

Liquidation judiciaire si le redressement est impossible

A la fin des opérations de liquidation, le tribunal prononce l’un des jugements suivants :

Clôture de la liquidation pour extinction du passif lorsque le liquidateur a pu rembourser tous les créanciers (très rare en pratique)

Clôture de la liquidation pour insuffisance d’actifs lorsque l’entreprise n’a plus assez d’argent pour rembourser l’ensemble des créanciers.

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