Le 12 janvier

COMMUNIQUÉ
LE SMA NE SIGNE PAS LA REVALORISATION DES SALAIRE DANS LA CONVENTION DU SPECTACLE VIVANT PRIVÉ

Une négociation sur les salaires s’est ouverte fin 2023 dans la branche du spectacle vivant privé. Les partenaires sociaux se sont entendus sur une hausse des salaires entre 4 et 4,5% à partir du 1er février 2024. Cette hausse fait suite à une précédente augmentation générale des salaires de 6% au 1er décembre 2022.

Le SMA reconnaît que cette revalorisation des salaires est évidemment justifiée compte tenu du contexte inflationniste que traverse notre pays depuis bientôt deux ans. Toutefois, les difficultés économiques croissantes que subissent les très petites entreprises du spectacle vivant les mettent dans l’impasse.

Dans le champ du spectacle vivant privé, le SMA représente près de 200 TPE. Ces dernières sont majoritairement des structures de production de spectacles, des festivals et des lieux de diffusion.

Quelle que soit leur activité principale, leur équilibre économique est dangereusement menacé :

  • Les producteurs voient notamment l’ensemble de leurs frais de production (technique, transport, hébergement, location…) exploser sans parvenir toujours à les répercuter sur les prix de vente de leurs artistes émergents et intermédiaires ;
  • Dans les salles de concerts programmant ces mêmes artistes, l’inflation (les fluides en particulier) continue de plomber les comptes que l’augmentation du billet d’entrée ou des consommations ne permet pas de rééquilibrer ;
  • Pour les festivals, faire le plein ne suffit plus pour les mêmes raisons inflationnistes.

Dans ce contexte économique complexe, la revalorisation des salaires proposée dans le spectacle vivant privé resserre sensiblement l’étau dans lequel se trouve la très grande majorité des adhérents du SMA appliquant cette convention collective. Le risque de menacer leur existence même ou de voir leurs projets se réduire drastiquement entraînant d’inexorables pertes d’emploi est bien réel.

C’est pourquoi, alors même qu’il devrait en être un des premiers signataires compte tenu des fondements éthiques qui sont les siens et des valeurs auxquelles sont attachés ses membres (solidarité, responsabilité sociétale…), le SMA a décidé de ne pas signer cet accord.

Nous en appelons aux pouvoirs publics pour que dès 2024, le secteur des musiques actuelles soit mieux pris en compte.

Cela doit se traduire notamment par une meilleure effectivité du Fonpeps, mais aussi par des soutiens plus marqués aux productions d’artistes émergents, défendant des répertoires non mainstream, ou encore par la réduction des coûts du transport ferroviaire en vue d’inciter réellement à la transition écologique.